Dimanche 25
octobre
Dès le matin la
canonnade est violente. Toute la journée nous avons des blessés. A midi, je
pars avec 3 autres en ville pour chercher les blessés. Quand mes autos sont
arrêtées devant la maison du notaire, un obus arrive et va s’engouffrer dans la
cave de la maison d’en
face en entrant par la porte ouverte.
Un autre obus
prend le 2nd étage de notre maison d’enfilade et cause beaucoup de
ravages dans Xces placesX.
L’après-midi, je retourne en ville avec des
autos et j’attrape un éclat de shrapnell à a main (blessure légère).
Le soir, la
canonnade est violente, notre maison est sujette au tir à shrapnell. La nuit brusquement tout cesse.
Vers 2 heures alerte. Nous entendons des Xcris férocesX. La trompette
allemande sonne. La charge juste devant notre porte et nous entendons
« Hoch ! Hoch ! » du féroce envahisseur.
Ils sont à peine
passés qu’ils s’accrochent aux autos de la croix rouge et pendant qu’on leur
tire dans le dos XXX rouge
croix. Quand le silence se fait, nous trouvons le médecin major français
blessés mortellement (il est mort 1 heure après) et l’aumônier français blessé de 2 balles dans le
ventre et 1 dans l’articulation du coude. Je commence le pansement, sur ces
entrefaites Vanderginst
s’en va et ne revient plus. Il doit être prisonnier. Je suis en plein occupé au pansement que
quelques Allemands reviennent sur leurs pas et un des ces cochons me tire une
balle à bout portant sans du reste m’atteindre. XJe
suis prisonnierX.
Qu’est devenu Vanderginst ?
Il était allé
avertir l’état major de brigade du passage des Allemands et de là il voulait
aller rendre compte des
blessés couchés sur la route lorsqu’il fut fait prisonnier avec Dellien.
Je les y
rejoignis.
De là on se
promena à travers champs jusqu’au petit jour. Il glissa dans une fosse et s’évada.
Alors les Français firent la charge et XXX les Allemands voulurent
fusiller les prisonniers belges. Dellienn empoigna une... ...baïonnette française et tua le major allemand en XXX son casque.
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