Mercredi 21
octobre
Je traverse
Diksmuide sous le bombardement et j’établis un poste de l’autre côté de la ville. J’y suis d’une demi
heure que j’y suis bombardé et il me faut évacuer ce poste. Le soir cette
maison flambait. Je suis seul aux avant-postes pour les Français, le 11e et les chasseurs.
J’installe mon
poste à 100 mètres en arrière. XXX
un obus coupe le coin de XXX de petits morceaux sur la tête. J’occupe
la maison de l’avocat à côté de celle XfermeX qui se trouve de l’autre côté du pont.
J’y soigne une
quinzaine de blessés allemands. Il est triste de voir ces jeunes gens de 10 et 17 ans, jeunes recrues dont 4 fauchées par nos shrapnels. Ils avaient faim
aussi l’un d’eux me demande une tartine plutôt qu’un pansement. Comme reconnaissance il me lègue
son casque. Vers midi un
obus arrive dans le mur
du local du XXX ensevelissant un
homme, l’infirmier et 3
marins français. Nous allons les déterrer et seuls les 3 marins vivaient.
L’après-midi le
bombardement devient fusillade. L’église flambe à 200 mètres de moi. XXX mon premier poste n’est
qu’un brasier.
A 4h le colonel Leestmans et le commandant XLorand/LaurentX des 11e
sont sérieusement blessés. XXX
échappe par bonheur.
Toute la journée
j’ai une besogne folle. J’arrive à soigner des marins français horriblement
mutilés. J’ai aussi certains blessés par balle Dum Dum sans erreur possible.
Le soir XXX retourne en dehors de Diksmuide
chercher les autos et me ramène
l’ordre de revenir en arrière que
sinon je suis coupé.
Vers 9h du soir une vive fusillade s’engage dans le XXX de la
maison que j’occupe. Les
Allemands avaient percé les lignes françaises et se trouvaient derrière les tranchées et prêts à franchir la maison
que j’occupe. Finalement
on les Xtue tousX mais quelques uns nos soldats sont
amenés comme prisonniers.
Vers minuit je quitte
mon poste et je me replie sur
celui des médecins du régiment. J’ai toute la peine à franchir la rue qui
flambe. La nuit je me repose au
poste Xet le lendemainX.
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