Le dimanche 13 septembre 1914

Dimanche 13 septembre

7h on doit abandonner le poste de St-Adrien – on défend la Dyle – le peloton qui se poste en avant ne peut avancer : Lt Gerard tué. Cmt Henver tué ? ou prisonnier.

Blessé : XSmeX et plusieurs autres officiers. Sulen, Wery, Servais et …

La retraite est forcée car nous sommes soumis à un tir direct d’un canon à quelques centaines de mètres de nous.

Par Peulis nous retournons à Duffel où nous arrivons à minuit.

Le régiment ne possède plus qu’un officier et parfois 2 par compagnie. En tout avec l’état major de bataillon et régiment XXX 21 officiers. Quelle offensive superbe, mais après quelle terrible retraite avec un déchet énorme.

Je m’abstiens de réflexion de mouvement de droite mais surtout de gauche cause de nos grands déchets.

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Le samedi 12 septembre 1914

Samedi 12 septembre

Mes hommes sont sur la berge du canal à la lisière du château de Spoelbergh à 30 mètres des Allemands.

Mon poste est dans le château-même et ses dépendances où en 1h j’ai pu installer un hôpital à 40 matelas à ressorts avec petites salles d’opération d’urgence – servons des rafraichissements pour les blessés avec vin blanc/rouge et raisins à profusion. Nombre fantastique de blessé, à en devenir fou.

A midi nos blessés sont évacués. A 1h je dîne au château et 2h je dois l’évacuer quand les Allemands l’ont trouvé.

J’ai perdu là 2 brancardiers (XCourte et NauwelaersX) et je me replie sur le village. Une ½h après je suis pris dans le dos et il me faut passer le chemin de fer où nous sommes reçus par une salve de peloton. De là nous retournons à l’ancienne porte de la ville 1 km en arrière.

Forcés de l’abandonner nous allons à la maternité où nous sauvons 13 nourrissons que nous remettons à la musique du 11^e qui les porte jusqu’à Keerbergen. Nous restons en poste à St Adrien.

Mauvais jour.

Mort : Cmdt De Schrijmaekers

Blessés : Lt Baquel (grave), Lt Dessaut, Cmdt Masi, Lt Lerat, Vandepoel

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Le vendredi 11 septembre 1914

Vendredi 11 septembre

Réveil à 7h.

On change de position d’attente.

A midi on lance l’offensive.

A 1h nous sommes tous prêts à l’attaque.

XXX les obus allemands tombent sur le village de Haecht. Résultat : 1 tué, 1 blessé.

Nous passons le village et arrivons dans les champs vers Wespelaer, nos hommes se déploient en tirailleur 5 compagnies le font sans casse. 

Mais 4/III ramasse quelques salves d’obus au moment de se déployer dans le petit bois.

La 1^re salve s’abat devant moi, blessant 5 hommes et me lance dans un branchage – pas de casse, mais ma capote a une grande plaie.

On reste terré pendant ¾h puis on passe et on gagne la berge du canal de Werpelaer.

Nous avons eu beaucoup de blessés dans cette prompte marche en aval, mais plein d’entrain l’infanterie avançait trop vite. La nuit inspection du champs de bataille. On trouve encore un blessé allemand, Xla têteX percée d’une balle – il me donne des coups de pieds quand je le soigne, mais j’ai eu de quoi le calmer !! La nuit on entend circuler les automitrailleuses sur la berge du canal.

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